Cécile Audran : un parcours exemplaire dans la chimie des matériaux plastiques
Tout juste diplômée de l’ITECH, la jeune ingénieure en matériaux plastiques a découvert durant ses stages obligatoires dans l’industrie qu’elle était faite pour le travail en équipe et sur le terrain
« En vous remettant ce Prix, notre profession a voulu récompenser un parcours exemplaire ». Comme Benoît Dorsemaine – délégué général d’Allizé Plasturgie – l’a expliqué à Cécile Audran lors de la remise des diplômes, la Fédération de la Plasturgie a été fortement impressionnée par le parcours de la jeune ingénieure désignée cette année major de la spécialité » Matériaux Plastiques ». Au-delà de son excellente moyenne (16,75 /20), la profession a pris en compte sa forte motivation, sa tête « bien faite » et sa capacité à rebondir. En effet, fin 2012, bac scientifique en poche, Cécile était à 1000 lieux d’imaginer qu’elle travaillerait un jour dans la plasturgie. C’est la pharmacie qui l’intéressait et, dans ce but, elle s’était inscrite en Fac de Médecine. Eliminée de peu après deux tentatives, elle décide de se réorienter vers une licence de chimie à l’Université Lyon 1. Comme la matière l’intéresse et qu’elle obtient de bons résultats, elle décide de s’y investir plus fortement et envisage un cursus d’ingénieur. Bien lui en prend puisque, mi-2015, le jury d’admission de l’ITECH retient sa candidature. Il faut dire que l’école examine soigneusement les dossiers un peu « atypiques’ comme le sien car elle tient impérativement à diversifier ses recrutements.
Dès ses premiers cours au sein de la spécialité « Matériaux plastiques » Cécile est conquise : « les enseignants sont de véritables spécialistes et ils savent communiquer leur passion aux élèves ». Durant la 2° et la 3° année de sa scolarité, elle a particulièrement apprécié les PDR ou Projets De Recherches « car ils apprennent à travailler en équipe ». Dans le cadre du premier, son petit groupe développe un cathéter veineux en polyuréthane : « cela nous a amenés à identifier un polymère adapté puis à le mettre en œuvre par extrusion ». Dans le cadre du second, elle développe un capot d’imprimante avec conception sous Catia et étude rhéologique.
La seconde année avec son stage obligatoire en entreprise constitue une véritable révélation : « durant mon stage de 3 mois chez Astic Injection Industrielle, un petit fabricant de pièces techniques plastiques, j’ai découvert que l’industrie n’avait rien à voir avec l’image que je m’en faisais ». Elle se sent immédiatement à l’aise dans la PMI drômoise : « comme j’aime le concret, j’ai apprécié le travail en atelier de production en relation avec une équipe de régleurs au sein d’un ilot de 6 presses à injecter ». Durant ce stage elle comprend qu’elle est faite pour solutionner des problématiques de terrain : démarrage et arrêt de production, réglage de presses et de robots, contrôle de la qualité, etc. Désireuse de découvrir la fonction « Chef de projet » elle saisit l’opportunité qui se présente, en 2017 , d’effectuer son stage de fin d’études au sein du Service « Développement et Industrialisation » du groupe équipementier automobile Steep Plastique à Saint Maurice de Beynost (Ain) : « ce stage de six mois m’a permis de découvrir cette fonction à travers plusieurs projets de développement de nouvelles pièces mais aussi des projets de modification de pièces existantes ». Son travail a été remarqué puisque le groupe lui a proposé un poste de Chef de projet en CDI dès la fin de son stage de fin d’études !
A l’aube de sa carrière professionnelle, la jeune diplômée dispose de solides atouts pour réaliser un beau parcours dans l’industrie : » grâce aux cours théoriques et aux différents stages industriels, j’ai acquis une compétence diversifiée en chimie des polymères mais aussi conception de pièces et d’outillage, études rhéologiques, mécanique des fluides, procédés de mise en oeuvre, problématiques thermiques, etc «